Edwin Chiloba : L’ami du militant LGBT+ kényan mis en prison pour meurtre

Une surprise choquante dans l’affaire Edwin Chiloba : il a été tué par un ami proche
Le 31 janvier, un important développement a été annoncé dans l’affaire Edwin Chiloba, qui a choqué le pays. Cinq suspects avaient précédemment comparu devant le tribunal pour le meurtre tragique d’Edwin. Parmi les suspects, Jackton Odhiambo, qui était considéré comme un ami proche d’Edwin, a été désigné comme le principal suspect. Cependant, après une enquête approfondie menée par l’avocat, il a été déterminé que quatre des suspects n’étaient pas impliqués dans ce meurtre violent. Seul Jackton Odhiambo sera accusé de meurtre.
Le corps d’Edwin Chiloba a été découvert dans une boîte métallique près d’une route dans l’ouest du Kenya le 4 janvier. Les enquêtes préliminaires ont révélé que ses yeux avaient été enlevés et qu’il était mort par strangulation avant d’être abandonné. Ce jeune homme de 25 ans a été enterré le 17 janvier au domicile de ses parents au Kenya, où des centaines de personnes se sont rassemblées pour honorer sa mémoire.
Edwin Chiloba était considéré comme “un être humain extraordinaire” et un “créateur de mode emblématique” par ses amis et sa famille. En tant que mannequin et designer talentueux, il a eu un impact profond sur la communauté LGBT+ au Kenya et a régulièrement parlé contre les lois discriminatoires en vigueur dans le pays. Sa perte a été ressentie profondément par tous ceux qui l’ont connu et admiré pour son courage et sa détermination à faire entendre sa voix.
La mort d’Edwin Chiloba a suscité une réaction intense de la part de la Coalition gay et lesbienne du Kenya, qui l’a décrite comme “une autre âme perdue à cause de la haine”. La communauté exprime ses condoléances et son incroyable chagrin en déclarant que les mots ne peuvent pas décrire ce qu’ils ressentent en ce moment. La Commission nationale des droits de l’homme des gays et lesbiennes a également rendu hommage à Edwin en déclarant que sa mort rappelle l’existence de l’hostilité et de la violence à l’encontre des corps des personnes homosexuelles dans tout le pays.
Une politique anti-LGBT+ encore en vigueur
Au Kenya, les relations homosexuelles entre hommes sont considérées comme illégales en vertu d’une loi héritée de l’époque coloniale britannique, figurant dans le code pénal de 1930. Ceux qui sont reconnus coupables de cet acte sont passibles d’une peine de prison allant jusqu’à 14 ans. Malgré plusieurs efforts pour décriminaliser ces relations, ils n’ont pas abouti et le président William Ruto a déclaré que les droits des personnes LGBTQ+ n’étaient pas un sujet d’intérêt.